Galabru, c’est fini….

Parce qu’il est important pour moi d’en parler,  même si tout le monde l’a déjà fait depuis l’annonce de son départ, hier…

Je voulais juste saluer cet artiste talentueux, drôle -mais pas que!- et qui est toujours resté lui-même, si simple, si accessible malgré sa longue carrière…

A cet homme de scène, emblématique du cinéma et du théâtre français, qui emporte un peu avec lui, les vestiges d’un ancien temps, je voudrais dire merci.

Merci pour cette gueule, pour cet humour, pour cette tendresse.

Merci pour tout.

Petit coup d’oeil sur sa carrière et ces moments qui m’ont marquée.

Galabru, c’était un peu notre marque de fabrique du comique à la française.
Au fil des années, et notamment grâce à la série des Gendarmes qu’il a partagé avec Louis de Funès, il est devenu une figure incontournable du cinéma populaire français.

Depuis plus de 50 ans, il jouait le français moyen, parfois naïf, parfois colérique, et souvent bon-vivant.

Il a enchaîné les rôles comiques aux profils similaires sur le grand écran, et a toujours eu beaucoup de mal à se défaire de cette image d’acteur drôle et populaire, tant son physique et sa grande voix invitaient à la déconnade, à la légèreté, tant ses rôles lui collaient littéralement à la peau.
Pourtant, Galabru était, pour moi, un comédien bien plus talentueux qu’il n’y paraît, au jeu bien plus profond que celui des rôles potaches, gras, comiques et superficiels qu’on lui a attribués tout au long de son incroyable carrière.

Son coeur, depuis ses débuts, appartenait au théâtre.

A la magie du spectacle vivant, des petites scènes et du contact avec le public. A la proximité.
Simple, il jouait dans toutes sortes de salles de spectacle, des plus célèbres aux plus anonymes.

De Paris, aux plus petits villages de Province.

Un acteur, un comédien, profondément touchant, qui a livré ses dernières “confidences” en 2015, lorsqu’il a joué dans la pièce qu’il avait lui-même écrite: Le Cancre.

Un cancre à la Prévert.

 

C’est une pièce qui évoque beaucoup pour moi et qui lance un débat extrêmement intéressant car elle traite d’un sujet encore très délicat de nos jours et jamais véritablement remis en question: l’Ecole.

L’apprentissage scolaire en tant que réussite sociale intrinsèque.

J’en parlerai dans un très prochain papier de cette institution incontestée et incontestable qu’est l’école et de tout ce que cela implique, tant ses règles sont arbitraires et absurdes.

Ainsi donc, Galabru  dans ce qui fut sa dernière pièce, revenait sur sa formation scolaire ratée, et évoquait avec tendresse ce qu’il considérait comme une réussite pour lui-même: sa Vie.

Il est parti en faisant ce qu’il aimait le plus, chouchouté dans l’interactivité du spectacle vivant, câliné dans l’énergie chaude et moelleuse d’une salle de spectacle…

Lui qui voulait une fin à la Molière, c’est au creux de son propre lit douillet qu’il est parti…
Connement, comme il l’avait évoqué chez Drucker en Août dernier…

 

Une belle façon de tirer sa révérence.

1 Commentaire

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  1. 1
    Prudence

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