Hubert-Félix Thiéfaine- VIXI Tour

 

On peut dire que pour ce VIXI Tour, j’ai été agréablement surprise (mais pas que!)

Déjà par la qualité de ce que j’ai pu entendre et voir sur scène mais aussi par les (trop petites!) modifications de tracklist et l’échange -plutôt rare chez HFT- avec le public.

Il y a des artistes qui savent créer leur univers en Live et Thiéfaine en fait vraiment partie.

D’ailleurs peu d’artistes de la nouvelle scène savent créer cela et je ne les préfère que rarement en concert (certains sont un pur copier/coller de l’album et je DETESTE: le côté robot, très peu pour moi), par l’échange avec le public.

J’ai retrouvé un Thiéfaine mieux dans ses fringues, mieux dans sa tête, et en harmonie totale avec son groupe.

En dehors du fait que ses textes sont intéressants, ce qui caractérise HFT, pour moi, c’est le style tout à fait inclassable de ses compositions, et la différence musicale d’un Live avec les enregistrements studio.

Nous n’en finissons pas d’être surpris!

***Critique***

Un Samedi soir,  j’ai rejoint, seule, mécaniquement, les chemins de ma salle de spectacle préférée, une des plus proches de chez moi.

Ce que j’aime ce lieu. Il sent la démesure, la folie, les secousses, la vieille sueur et le tabac froid.

Une seule scène et tout un espace. Un espace dans lequel le public va vivre ensemble, quelques heures.

Ce soir, je vais voir Thiéfaine. Cet artiste français aimé ou détesté, au style bien particulier et aux textes dévastants et entrainants.

Cet artiste un peu fou -et oui, j’adore les fous- qui a su créer son Monde et fidéliser son public, quasiment sans appui des médias.  Enigmatique.

Ce qu’il y a de drôle quand je vais voir des concerts de Thiéfaine, c’est que j’y croise tout le monde et n’importe qui.

Des jeunes tranquilles, des déglingués, des vieux sages ou fous, des mecs en costard qui présentent propre, des mecs en blousons de cuir pas lavés depuis 10 jours, des tatoués, des pères avec leurs enfants et puis quelques femmes.

De tous les styles.

On vient voir Thiéfaine avec ce qu’on est.

J’y ai d’ailleurs vu beaucoup de “vieux” papas partager, avec une complicité attendrissante, ces moments avec leurs ados mi-conquis, mi-stupéfaits.

Et puis, le spectacle commence. Une ambiance électrique et festive dans la salle, des gens heureux.

Ca fait du bien.

L’équipe au complet se présente et entame le premier morceau.

Comme toujours, ils sont sobres, pas d’accessoire, pas de démesure, simplement des musiciens, des éclairages et Hubert-Félix Thiéfaine.

On reconnaît évidemment Alice Botté, fidèle au poste depuis plusieurs tournées maintenant, et puis Lucas, que j’avais déjà vu en 2011 lors d’un concert de son père, avec lequel il avait partagé à la guitare un ou deux morceaux.

Aujourd’hui, il fait partie intégrante du groupe et sa performance musicale m’a vraiment étonnée: quelques solos à vous faire frissonner.

Moi qui étais plutôt sceptique au départ (et oui, les fils ou filles de…. Un grand questionnement!) et comme j’avais lu dans la presse quelques critiques peu flatteuses sur son travail…  Je peux dire que mes craintes se sont envolées dès les premiers moments. Il est moins pire que ce qu’on en dit!

La performance artistique du groupe est éblouissante, leur entente, leur amour, leurs liens, sont palpables et on perçoit le pied qu’ils prennent sur scène.

C’est une véritable fête, un moment musical intense.

Les morceaux de la setlist sont tous extrêmement bien choisis et les enchaînements sont réussis.

Avec un gros coup de coeur pour deux morceaux qui figurent parmi les plus longs titres de l’artiste.

 “Les sentiments numériques revisités” puissamment mis en abîme par un HFT émouvant et des musiciens qui suivent, et  “Les Fastes de la Solitude” que je n’avais jamais eu a chance de voir en Live….
Le côté mystique de cette chanson a été décuplé par les musiciens et la musicalité, reconnaissable mais changée, comme toujours en concert avec HFT, était tout aussi envoûtante sinon plus que la version studio.

Vraiment ce fut un moment époustouflant avec des solos de guitare d’Alice et de Lucas à s’en fracasser le crâne et les boyaux.

On notera les échanges entre le public et l’artiste, et une ambiance vraiment différente de ses précédentes tournées.

Quelque chose à changer, et c’est pour notre plus grand plaisir.

On se prend un bon coup de poing dans la gueule, on se shoote à un dynamisme ensorcelant.  

On en redemande.

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