Quelle belle surprise que cette première partie de Dominique A à l’Ancienne Belgique, à Bruxelles.
Un mélange d’arts comme je les aime..!
Un univers original dans lequel on plonge dès la première chanson.
Des fragments de dialogues de films ouvrent le bal, mélangés à de la musique qui relève plus du trip-hop que de la pop ou du rock…
On reconnaît des dialogues de Mauvais Sang de Carax et de La Maman et la Putaind’Eustache….
Déjà présents dans son dernier album, ce sont d’autres morceaux de dialogues que nous découvrons.
Une ambiance intrigante, limite angoissante, amenée par ces dialogues de films, parfois durs, qui dans tous les cas, touchent, interpellent et interrogent.
Comme une porte ouverte à la réflexion.
La musique a une place tellement importante dans le cinéma de nos jours, pour décupler les émotions, que l’idée d’utiliser le cinéma dans un concert live m’a tout de suite plu…
Et l’effet est bien réel.
On se retrouve, baignant dans une atmosphère presque lourde qui contrasteparticulièrement avec la présence scénique de l’artiste, légère et dynamique.
On reconnaît des morceaux de son dernier album Les Matins Blancs, de Rouge Fer, il prend la parole fréquemment entre ses titres, ce qui, vraiment, crée un lien avec le public.
Ci et là des explications de titres, un hommage à Bashung avec qui il a travaillé, des phrases taquines…
On ressent très fortement que le public a sa propre place dans ce concert.
On est bien loin d’autres shows durant lesquels on ne daigne s’adresser que deux fois aux spectateurs sur 1h30 de concert…..
D’ailleurs, il n’y a pas de barrière entre la scène surélevée de l’Ancienne Belgique et la fosse.
Comme une continuité avec un état d’esprit intègre et modeste.
Musicalement, j’ai bien aimé la performance même s’il est très difficile d’entrer dans un Univers en à peine 30 minutes.
Les musiques et dialogues lancés depuis son ordinateur, ont, à ce sens, largement contribué à pénétrer dans ce monde qui est celui de Joseph d’Anvers.
Certains, qui ne connaissaient pas, ont aimé et m’ont même confié avoir frissonné lors de certaines chansons…
D’autres, venus uniquement pour Dominique A, n’ont pas laissé la place à l’artiste d’exister.
Enfin, ceux qui connaissaient déjà ont soutenus les moments forts, gardé le rythme et entraîné les autres.
J’ai aussi beaucoup aimé ce côté très minimaliste puisque seuls un micro, un ordinateur et une guitare l’accompagnaient, ce qui a donné un résultat plutôt prometteur à mon sens.
L’harmonica, présent sur un titre a aussi eu un impact musical important, rendant encore un peu de suc nostalgique.
Les solos de guitare en fin de morceaux, la voix, tendre, les rythmes entraînants… On a du mal à définir le style musical, et finalement, c’est très bien comme ça !
Si vous avez l’occasion…
N’hésitez pas ! Vous passerez un bon moment.
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Joseph D’anvers
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